Sculpture chryséléphantine, bronze à multiples patines, ivoire
fonte ancienne. socle d’origine en onyx
signé à la pointe sur le socle « Chiparus » France circa 1925
Le chryséléphantin (terme venant du grec chrysós (χρυσός) signifiant « or » et elephántinos (ελεφάντινος) signifiant « ivoire ») est une technique de sculpture apparue en Grèce aux alentours du vie siècle av. J.-C., se caractérisant par l’utilisation de plaques d’ivoire pour representer les chairs nues et d’or pour les vêtements et les bijoux. Elle a une armature en bois (hypoxyle).
Une statue créée avec cette technique est appelée une statue chryséléphantine.
Demetre Chiparus (1886-1947) est né à Dorohoi en Roumanie. En 1909, il part en Italie où il y suit les cours de Raffaello Romanelli. Il part ensuite en 1912 à Paris pour parfaire son art à l’Ecole des beaux-arts sous la direction d’Antonin Mercié et Jean Boucher. Chiparus est principalement connu pour ses sculptures en bronze et en ivoire, dites chryséléphantines, montées sur des socles en onyx rubané ou marbre portor.
Maître incontesté de la sculpture chryséléphantine, le sculpteur Demetre Chiparus a produit une œuvre colossale particulièrement inspirée par les ballets russes ou les danseuses de music-hall de la Belle Epoque. Il dessine ses sujets puis les moule dans de la plastiline, pâte qui prend sa forme définitive en durcissant. Après y avoir adjoint ivoire et métal, l’artiste peint son œuvre à froid et la fixe sur un socle de marbre ou d’onyx. Elégantes et raffinées, les statuettes chryséléphantines sont issues de grandes fonderies .
Exposant au Salon en 1914, Chiparus y reçoit une médaille honorable. Il ouvre son atelier après la guerre et expose régulièrement dans les salons.
La plupart de ses œuvres furent réalisées entre les années 1914 et 1933. Dans les années 20, il s’inspire des travaux de fouilles menées en Egypte, avec notamment la découverte de la tombe de Toutankhamon, pour créer des sculptures.