Versailles: Science and Splendour

 Le Science Museum présente, à Londres, l’exposition Versailles: Science and Splendour, conçue avec la collaboration scientifique du château de VersaillesPlus d’une centaine d’œuvres, dont environ quarante issues des collections versaillaises, seront rassemblées afin de lever le voile sur la place majeure des sciences à la cour de Versailles aux XVIIet XVIIIe siècles.

Louis XVI donnant ses instructions au capitaine de vaisseau Lapérouse

Le temps de quelques mois, au cœur du Science Museum, à Londres, c’est un Versailles inconnu qui revit; un monde de science et de connaissance, loin de l’image de futilité et de légèreté traditionnellement attribuée à la cour de France, sous l’Ancien Régime. Versailles: Science and Splendour revisite en une centaine d’œuvres l’exposition Sciences et curiosités à la cour de Versailles, présentée en 2010 au château de Versailles, sous le commissariat général de Béatrix Saule, ancienne directrice du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. 

Globe céleste, 1777 . Pierre Lartigue © Château de Versailles, Dist. RMN

La science : un instrument de pouvoir

Dès le règne de Louis XIV, le développement des connaissances scientifiques est considéré comme un moyen d’accroître le prestige et l’influence du souverain et du royaume. Le Roi-Soleil et ses successeurs ont encouragé les recherches scientifiques (notamment avec la création de l’Académie des Sciences par Louis XIV en 1666), et ont même développé – pour Louis XV et Louis XVI  – un goût personnel pour les sciences qu’ils pratiquaient dans leurs cabinets privés.

© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais

L’exposition révèle ainsi comment Versailles, déjà haut lieu d’expérimentation scientifique de par sa construction (traçage du domaine et de ses perspectives, mise en place d’un système hydraulique à une échelle inédite pour l’époque), devint un lieu de recherches scientifiques pour le plaisir du roi (en zoologie ou en botanique, par exemple), mais aussi la scène de grandes démonstrations qui marquèrent la cour, telles que l’expérience du miroir ardent devant Louis XIV en 1669 et le premier vol de la montgolfière dans la cour du château en 1783.

Les acteurs de la révolution scientifique

L’exposition revient également sur d’autres grandes avancées scientifiques des XVIIe et XVIIIe siècles à travers des hommes et des femmes qui ont fait progresser leur discipline. Dans le domaine de la médecine, nous irons à la rencontre de Madame du Coudray, l’une des premières sages-femmes à enseigner les mécanismes de la naissance à ses consœurs afin de diminuer la mortalité infantile. Le public pourra aussi faire la connaissance de certains personnages du château de Versailles et de son royaume, tels que le navigateur et explorateur français La Pérouse qui marqua le domaine de la cartographie grâce à la grande expédition qu’il a dirigé en 1785 sur ordre de Louis XVI, mais également l’abbé Nollet, physicien et précepteur des Enfants de France qui faisait les joies de la cour par ses expériences avec l’électricité.

Jean-Baptiste Oudry. © Château de Versailles, Dist. RMN

Des chefs-d’œuvre inédits 

Versailles: Science and Splendour est l’occasion unique de découvrir plus d’une centaine d’œuvres, dont environ quarante issues des collections versaillaises, des peintures, objets d’art, arts graphiques, mais aussi de magnifiques objets et instruments scientifiques. De nombreuses œuvres seront présentées pour la première fois au Royaume-Uni, telles que l’Ananas dans un pot de Jean-Baptiste Oudry ou encore le rhinocéros de Louis XV prêté par le Museum national d’Histoire Naturelle de Paris. Les visiteurs pourront ainsi admirer des chefs-d’œuvre de Versailles et d’ailleurs, à l’image du microscope optique de Louis XV créé par Claude-Siméon Passemant, également maître d’œuvre de la pendule dite « de la Création du Monde », ou encore de la carte de la Lune dressée par l’astronome Cassini et du mannequin pédagogique d’accouchement de Madame du Coudray.

Le rhinocéros de Louis XV. © MNHN – Agnès Iatzoura

Exposition jusqu’au 21 avril 2025 au Science Museum, à Londres, au Royaume-Uni   

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